26 mars 2006, Rome.

C'est le grand jour. Je me regardais dans la glace. « On y est ... » dis-je alors que ma soeur, me mettait le voile sur la tête. D'un coup la porte derrière moi claqua et je vis mon père entrait. Il s'approchait de moi et posait doucement ses deux mains sur mes épaules. « Tu es magnifique ma puce ... » m'avoua-t-il en embrassant mes cheveux. « On peut y aller, je suis prête papa. Basile est en place ? » lui demandais-je. Mon père hochait la tête en guise de oui. Je souriais et me retournais alors que la musique de mariage qui retentissait dans l'église parvenait déjà à mes oreilles. Je pris le bras de mon père et nous sortîmes de la pièce pour aller dehors. Nous nous plaquâmes à l'entrée de l'église et au moment venu, nous rentrions bras dessus, bras dessous. Basile se retournait et me contemplait avec les yeux qui pétillaient, tout comme les miens. J'arrivais à la hauteur, de mon futur mari mais aussi du curé. Mon père me lâcha et Basile me prit la main puis nous nous tournâmes vers le curé. Celui-ci entamait la procédure habituelle, avec tous les psaumes et les chants religieux. Puis vint le moment crucial. Le curé ferma son livre. « Nous allons procéder à l'échange des alliances. » Dit-il. Alors que Sophia la petite sœur de Basile qui était aussi mon témoin me donnait la bague. Basile quant à lui reçut la bague d'un de mes frères qui était aussi son témoin. « Monsieur Calowell Gabriel Basile, consentez-vous à prendre pour légitime épouse mademoiselle Monamarra Jaelyn Martino ici présente ? » dit le curé en regardant Basile. Basile me regarda dans les yeux et me passait la bague au doigt. « Oui, je le veux. » Dit-il avec un grand sourire aux lèvres? Le curé se tournait vers moi à présent : « Mademoiselle Martino Monamarra Jaelyn, consentez-vous à prendre pour légitime époux monsieur Calowell Gabriel Basile ici présente ? » redit-il. Je passais la bague au doigt de Basile en lançant un gros « Oui, je le veux. » qui résonnait dans toute l'église. Et là comme dans mes rêves les plus fous, tous les invités se levèrent en applaudissant et mon cher et tendre mari me prit dans ses bras en m'embrassant dans un effluve amoureux incomparable aux autres.

28 février 2007, Londres.

Je regardais le texte une énième fois, n'y croyant toujours pas. Positif, il était positif ! Je ne pouvais pas garder cela pour moi plus longtemps, c'est alors que je sortis de la salle de bain en courant. Je m'arrêtais dans le salon devant la tête que regardée Basile. « Chéri ! Je suis enceinte ! » lui balançais-je, tout heureuse. Mon mari me regardait sans réagir puis d'un coup il se levait et vint me serrer vivement dans ses bras en y déposant de doux baisers. « Tu ... tu es enceinte ! C'est merveilleux mon amour ! On va enfin être parents ! Oh je t'aime tellement. » me dit-il alors que l'ont s’embrassait langoureusement.

16 aout 2007, Manchester.

Cela fait maintenant 6 mois, que je suis enceinte. Mon ventre est désormais bien rond mais depuis quelques jours ma santé n'est pas au beau fixe. Je suis en chute de tension vraiment importante et cela peut être dangereux pour la petite. J'ai donc rendez-vous dans un hôpital de Manchester pour voir qu'elle est là cause de cette chute de tension.
Basile et moi-même arrivions à l'hôpital vers onze heures du matin. Nous avions rendez-vous pour une échographie à onze et quart. Nous eûmes à peine le temps de nous installer dans la salle d'attente qu'un médecin vint à moi. « Madame Calowell Jaelyn s'il vous plait. » Je me levais faiblement suivi de Basile. Nous allions dans une salle blanche où l'appareil d’échographie était posé sur une table. Je retirais mon haut et m'allongeais sur la table. L’échographie se passait normalement quand d'un coup le médecin stoppa tout. « Quoi ? Il se passe quoi ? » s'énervait Basile. « Calme toi ... » lui dis-je d'une douce voix. « Et bien ... Pour tout vous dire le bébé s'est enroulé le cordon ombilical autour du cou et donc elle s'est étranglée. » finit par dire le médecin en baissant la tête. Alors que mon mari s'est énervé tout seul comme à son habitude, je pleurais en silence la perte de mon enfant mais je n'avais de réaliser que je ne la tiendrais jamais dans mes bras car tout s'enchaina rapidement on me demanda d'accoucher de ma fille alors qu'elle était morte. Puis je rentrais chez moi quelques heures après avec pour seule compagnie mon chagrin. Mon mari et moi-même n'étions plus soudé comme si que quelque chose s'était brisé.

Aujourd'hui les deux jeunes gens ne se comprennent plus. Ils sont tombés dans un système de vie monotone, qui ne convient pas du tout à Basile. La magie ne répond plus. Est le fait que le deuil de leur fille n'est pas complétement fait ? Ou y a-t-il autre chose ?